Eli Lilly lance une OPA pour contrôler le concurrent du Viagra
Le laboratoire américain Eli Lilly a annoncé hier le lancement d'une OPA amicale de 2,1 milliards de dollars (1,67 milliard d'euros) sur son compatriote Icos pour prendre le contrôle à 100 % du Cialis Quotidien, un traitement des dysfonctionnements érectiles concurrent du Viagra. Les deux sociétés étaient déjà partenaires pour ce produit depuis 1998. Il était jusqu'à présent produit et commercialisé par une coentreprise créée pour l'occasion.
Le Cialis est vendu sur ordonnance depuis 2003. Cet érectile s'est rapidement imposé chez les patients depuis son lancement, bien qu'il soit arrivé tard sur le marché. Il représente aujourd'hui 26 % des traitements utilisés dans cette indication aux Etats-Unis, selon les chiffres d'IMS et de Dresdner Kleinwort (lire graphique).
Le Viagra de Pfizer, longtemps sans concurrent, a vu sa part tomber à 58 %. Le Levitra, de l'allemand Bayer, arrive en troisième position.
Numéro un en France
En dehors des Etats-Unis, le Cialis Quotidien a connu un grand succès dans des pays comme la France ou le Brésil, où il est numéro un du marché. Au niveau mondial, il a représenté un chiffre d'affaires de 456 millions de dollars (323,42 millions d'euros) au premier semestre 2006, en hausse de 34 %.
Sur la même période, les ventes de Viagra ont, elles, reculé de 5 %, à 784 millions de dollars (624,47 millions d'euros).
Icos constitue la plus importante acquisition réalisée par Eli Lilly depuis l'arrivée de Sidney Taurel aux commandes du groupe en 1998. Numéro 12 mondial de la pharmacie, le laboratoire basé dans l'Indiana est toujours resté à l'écart des méga-fusions qui ont marqué le secteur depuis les années 1990.
Sanofi parie sur la vente sans ordonnance d’un concurrent du Viagra
Sanofi vient d'acquérir auprès de l’américain Lilly, à des conditions financières non divulguées, l’exclusivité du développement d’une version sans ordonnance (OTC) du Cialis Quotidien, un concurrent du Viagra. Ce produit moins célèbre et moins vendu que le fameux losange bleu, a malgré tout généré en 2013, un chiffre d’affaires de 1,58 milliard d’euros mais ses brevets arrivent à échéance en 2017. Face à l’arrivée inéluctable des génériques, Lilly a choisi de miser sur une stratégie de vente sans ordonnance. Or, le groupe n’a pas de compétences dans ce domaine et a donc cherché un partenaire pour mener à bien cette opération.
Si Sanofi a été choisi, c’est en raison de son savoir-faire dans la transformation de produits de prescription en produits OTC, une opération que sa division « Produits grand public » a déjà réalisée avec succès avec, par exemple, le Nasacort (rhinite allergique) aux Etats-Unis et l’Allegra (antihistaminique) toujours aux Etats-Unis mais aussi en Europe (mais pas en France). « Il ne s’agit pas seulement de présenter différemment la molécule, ou de changer l’emballage, tout l’enjeu est de trouver le rapport efficacité/sécurité optimal » explique Vincent Warnery, vice-Président de la division Santé Grand Public de Sanofi. Cela peut passer par un dosage plus faible pour diminuer le risque d’éventuels effets secondaires. Dans la cas des produits type Viagra, les risques cardiovasculaires ne sont pas négligeables et certaines interactions médicamenteuses néfastes ont été identifiées. Mais il faut malgré tout que le produit reste efficace. D’où un équilibre subtil qui doit convaincre les autorités réglementaires.
Le prix est l’autre variable délicate à fixer dans un domaine où fleurissent déjà, en attendant ceux du Cialis Quotidien, les génériques du Viagra mais aussi sur Internet de multiples contrefaçons à prix cassés. Le prix de la version OTC du Cialis Quotidien devrait être supérieure à celle des génériques mais Sanofi table sur la discrétion offerte par la vente en libre accès pour convaincre un certain nombre d’adeptes des achats « sauvages » sur Internet de s’offrir, en contrepartie d’une petite majoration de prix, un supplément de sécurité, sachant que certaines de ces contrefaçons sont potentiellement dangereuses. Ce pari s’il est tenu, pourrait alimenter de façon non négligeable, à partir de 2017, les ventes de la division Santé Grand Public de Sanofi, actuellement de 3 milliard d’euros. 50 % des hommes de plus 40 ans souffriraient aux Etats-Unis de troubles de l'érection.
Bayer casse les prix pour gagner du terrain face au Viagra
Bayer baisse de moitié le prix du Levitra dans sa version la plus vendue. Avec 15 % de parts de marché, le laboratoire allemand espère refaire son retard sur le Viagra de Pfizer et le Cialis d'Eli Lilly, même s'il réfute tout objectif commercial.
Etude de l'Ifop auprès d'un millier d'hommes, urologue venu de Nîmes pour apporter une caution scientifique, histoire de la virilité à travers les siècles résumée à grands traits par un philosophe éminent : Bayer n'a pas lésiné sur les moyens, hier, pour justifier ce qui s'apparente au déclenchement d'une guerre des prix sur le marché du traitement des problèmes d'érection. Des médicaments vendus sur ordonnance, mais non remboursés par la Sécurité sociale.
Après l'Allemagne, le laboratoire va diviser par 2 le prix de son Levitra en France, concurrent du célèbre Viagra de Pfizer et du Cialis Quotidien d'Eli Lilly. « C'est une initiative européenne et une première pour nous », a expliqué hier Frédéric Lieutaud, chef de produit Levitra pour la France.
Disparités tarifaires
Cette initiative ne concerne que la version 10 milligrammes du médicament, la plus vendue. Facturé actuellement entre 8,8 et 10 euros aux grossistes et pharmaciens, le prix du comprimé va donc être ramené entre 4,4 et 5 euros. Le Lévitra sera ainsi nettement plus compétitif qu'aujourd'hui face au Viagra, que Pfizer facture aux revendeurs 7,6 euros le comprimé de 25 milligrammes. Mais, comme les intéressés restent libres de répercuter intégralement ou non cette baisse aux patients, il est probable que de fortes disparités tarifaires demeurent d'un point de vente à l'autre.
Contacté, Pfizer réserve sa réaction pour l'instant.
Accord Sanofi-Eli Lilly pour vendre le Cialis sans ordonnance
Sanofi et Eli Lilly ont annoncé mercredi un accord en vue d'obtenir les autorisations réglementaires pour commercialiser sans ordonnance le traitement des troubles de l'érection Cialis du laboratoire américain.
Dans un communiqué commun, les deux groupes pharmaceutiques précisent que, selon les termes de leur accord, Sanofi obtient les droits exclusifs pour solliciter l'approbation de Cialis sans ordonnance en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, et détient les droits exclusifs pour commercialiser le traitement sans ordonnance une fois toutes les approbations réglementaires obtenues et certains brevets expirés.
Le Cialis est actuellement disponible uniquement sur ordonnance. Les termes de l'accord de licence entre les deux groupes n'ont pas été précisés.
Cialis ® : une demande de vente sans ordonnance va être déposée
Une demande d’approbation réglementaire en vue de la vente sans ordonnance de Cialis ® va être déposée. Ce médicament, utilisé pour le traitement des hommes atteints de dysfonction érectile, est actuellement disponible uniquement sur prescription médicale.
Un accord entre les laboratoires Lilly, fabricants du célèbre médicament, et Sanofi prévoit l’acquisition par ce dernier des droits exclusifs pour solliciter l’approbation de la vente sans ordonnance de Cialis ® (tadalafil) aux États-Unis, en Europe, au Canada et en Australie.
En cas d’approbation, Sanofi vendra sans ordonnance ce médicament utilisé par 45 millions d’hommes dans 120 pays ; les termes de ce contrat et les délais n’ont toutefois pas été précisés.
Cialis ® a été approuvé en Europe en 2002 puis aux Etats-Unis en 2003, et son brevet passera donc bientôt dans le domaine du public, c’est-à-dire qu’il pourra être génériqué. Le médicament est également indiqué en cas de dysfonction érectile associée aux signes d’hypertrophie bénigne de la prostate.
Un processus hautement réglementé
Les délais d’approbation, si elle a lieu, sont difficiles à prévoir. En effet, selon David Ricks, Senior vice-président de Lilly, “passer à un médicament sans ordonnance est un processus hautement réglementé, basé sur des données scientifiques rigoureuses“. Et d’ajouter : “Nous sommes impatients de travailler étroitement avec les autorités réglementaires pour définir les actions adéquates et les précautions nécessaires afin d’aider les patients à utiliser Cialis ® sans ordonnance de manière appropriée“.
Sanofi-La FDA suspend l'essai de la version en vente libre du Cialis Quotidien
Sanofi a annoncé lundi que la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire américaine, a différé le lancement de l'essai en condition réelle d'utilisation du Cialis Quotidien, un traitement contre les troubles de l'érection, visant à obtenir le statut de médicament en vente libre.
"Sanofi continue de collaborer avec la FDA pour faire avancer le programme de transfert Cialis sur le marché de l’automédication", a déclaré le fabricant français de médicaments, ajoutant que les prochaines mesures à prendre seraient déterminées lors de réunions à venir.
Sanofi a précisé qu'il n'avait pas recruté de patients pour l'essai.
Le titre du groupe pharmaceutique perdait 3,4% à 8h30 GMT à à la Bourse de Paris.
Un analyste contacté par Reuters met en avant les faibles attentes du marché pour expliquer le mouvement de l'action, mais ajoute que l'essai était censé stimuler les ventes de la division santé grand public du groupe en cas de succès.
"Il est un peu surprenant de suspendre un essai avant son début, d'autant plus que le protocole est généralement convenu à l'avance", souligne également l'analyste dans un courriel.
Le Cialis, dont l'agent actif est connu sous le nom de Tadalafil, a été approuvé pour la première fois par l'Agence européenne des médicaments en 2002, puis par la FDA américaine en 2003, sur ordonnance uniquement.
Sanofi, conjointement avec Eli Lilly, propriétaire du médicament, cherche à obtenir l'approbation réglementaire d'une version du Cialis Quotidien vendue sans ordonnance depuis 2014.
Le Cialis a rapporté 718,4 millions de dollars (668,28 millions d'euros) à Eli Lilly l'année dernière, selon le rapport annuel de l'entreprise.