Tavanic : prix, posologie, effets secondaires
Tavanic est un médicament de la famille des Fluoroquinolones. Il est utilisé pour les traitements ou en cas d'apparition des symptômes suivants :
- Autres sinusites aiguës
- Charbon, sans précision
- Cystite, sans précision
- Infection des voies urinaires, siège non précisé
- Infection localisée de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané, sans précision
- Pneumopathie bactérienne, sans précision
Oflocet, Ciflox, Tavanic… Des patients portent plainte contre la prescription de fluoroquinolones, des antibiotiques dangereux
Des patients annoncent déposer des plaintes pour dénoncer «six millions de prescriptions» de fluoroquinolones, une classe d’antibiotiques qui demande une évaluation soigneuse en raison de ses effets secondaires.
Vers un nouveau scandale sanitaire majeur ? Une série de plaintes vont être déposées dans la semaine à Paris par une dizaine de patients visant des «blessures involontaires» qu’auraient provoquées des antibiotiques prescrits hors autorisation, ont annoncé lundi trois avocats dans un communiqué de presse. Me Noémie Klein, Maxime Bailly et Martin Vettes représentent les intérêts de Philippe Coville, qui a déjà déposé plainte en octobre dernier, et d’une «dizaine d’autres patients» qui «ont consommé des antibiotiques de la famille des fluoroquinolones et souffrent d’effets indésirables parfois graves et potentiellement irréversibles». Un autre patient, aujourd’hui en fauteuil roulant, a témoigné ce matin sur France Info.
D’après les avocats, «malgré plusieurs alertes sur leur dangerosité, notamment de la part de Philippe Coville, et les restrictions d’indications intervenues tardivement en 2019 au regard de leurs effets indésirables connus depuis des années, ces antibiotiques restent aujourd’hui massivement prescrits hors du champ de l’autorisation de mise sur le marché (AMM)».
«Effets indésirables invalidants, durables et irréversibles»
Les fluoroquinolones sont une classe d’antibiotiques commercialisés sous plusieurs noms : Oflocet, Ciflox ou encore Tavanic. Ils sont prescrits pour des otites, bronchites et infections urinaires, mais «sont susceptibles de provoquer des effets indésirables graves invalidants, durables et irréversibles», rappelle la Société française de pharmacologie. Sur son site, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) indique que «les fluoroquinolones sont une classe d’antibiotiques qui peuvent être utilisés lors d’infections bactériennes graves». «Comme tout médicament, les fluoroquinolones peuvent être à l’origine d’effets indésirables», prévient l’ANSM, évoquant des «atteintes du système nerveux», des «troubles neuro-psychiatriques», «une affection du système musculo-squelettique», mais aussi des «effets indésirables cardiaques très rares mais graves».
Depuis 2018-2019, l’Agence européenne des médicaments «a réévalué» leur «rapport bénéfice/risque», conduisant notamment «à restreindre leurs indications thérapeutiques et à actualiser leur profil de sécurité d’emploi», rappelle l’ANSM. Sur son site, l’agence nationale indique que les fluoroquinolones «ne doivent être prescrits qu’après avoir soigneusement évalué leurs bénéfices au regard des risques d’effets indésirables attendus, et après en avoir informé le patient». Les plaignants demandent de faire la lumière sur les responsabilités des médecins mais aussi des autorités de santé. Sur France Info, Philippe Coville parle d’une «situation de négligence généralisée».
Un certain nombre de ces patients plaignants «estiment ne pas avoir été informés à la fois de la prescription hors AMM de l’antibiotique qui leur était délivré mais aussi des effets indésirables dont ils ont commencé à souffrir dès après leur consommation», écrivent encore les avocats. Philippe Coville estime à six millions le nombre de prescriptions hors AMM. Les plaignants, qui vont en justice pour «blessures involontaires» et «tromperie aggravée», espèrent obtenir l’ouverture d’une enquête par le pôle Santé publique du tribunal judiciaire de Paris «afin de centraliser les investigations», alors que la première plainte de Philippe Coville, déposée à Paris, a été selon l’un des conseils dépaysée auprès du tribunal judiciaire de Versailles.
Tuberculose multirésistante : un nouveau traitement préventif fait espérer les malades
Des résultats prometteurs : la lévofloxacine, un antibiotique, permettrait de réduire de 60 % le risque de développer une résistance à tuberculose, selon deux études présentées au Congrès international de pneumologie, ce jeudi 16 novembre.
La lévofloxacine, un espoir tant attendu pour des millions de malades dans le monde. Cet antibiotique, présenté ce jeudi 16 novembre au Congrès international de pneumologie à Paris, a donné des résultats encourageants dans la prévention contre la tuberculose. Selon deux études, il permettrait de réduire de 60 % le risque de développer une tuberculose multirésistante, une des formes graves de la maladie.
Les deux études en question ont été réalisées indépendamment : la première a été effectuée auprès d’enfants sud-africains. La deuxième, auprès d’adultes vietnamiens. Si les deux études n’ont toujours pas été publiées, les chercheurs, eux, ont décidé de mettre en commun les résultats. Ces derniers font espérer tant les malades que les soignants. Le docteur Philippe Duneton, directeur exécutif de l’ONG Unitaid qui a cofinancé ce travail, a même qualifié ces résultats «d’avancée majeure qui pourrait aboutir à protéger des millions d’enfants face à une maladie dévastatrice».
Permettre un accès égalitaire
Chaque année, la tuberculose touche environ 10 millions de personnes, selon l’Institut Pasteur. Elle est la deuxième maladie infectieuse la plus meurtrière dans le monde après le Covid, d’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé. Cette maladie contagieuse, qui atteint le plus souvent les poumons, est causée par une bactérie, se transmet par voie aérienne : une personne malade non traitée peut infecter de 5 à 15 personnes. «C’est une pandémie qui existe depuis très longtemps, affirme le médecin Lorenzo Guglielmetti. Elle se manifeste par une toux. Dans certains cas, le patient peut ressentir de la fatigue, un malaise général et une perte de poids. Dans les cas les plus graves, on retrouve du sang dans la toux.» Quant à la tuberculose multirésistante, il s’agit d’une forme particulièrement dangereuse de la tuberculose, car elle résiste aux deux principaux traitements contre la maladie, l’isoniazide et la rifampicine.
La lévofloxacine n’aurait pas comme seul intérêt d’éviter la propagation de la maladie. Comme il s’agit d’un antibiotique peu onéreux, le médicament pourrait également permettre un accès plus égalitaire aux soins. Surtout au regard des traitements actuels, très souvent inaccessibles dans les pays en voie de développement, où la maladie est plus répandue. Les traitements actuels génèrent aussi de lourds effets secondaires et s’ils sont mal suivis, une résistance à la maladie a plus de chances d’apparaître. Actuellement, les cas de tuberculose multirésistante sont 100 fois plus coûteux à traiter que les cas de tuberculose traités par des régimes standards, selon l’Institut Pasteur. «Historiquement, les traitements pour la tuberculose multirésistante sont extrêmement coûteux. C’est une des grandes barrières à l’accès aux soins. C’est absolument scandaleux», dénonce Lorenzo Guglielmetti. La lévofloxacine pourrait mettre fin à cette injustice.
Tuberculose multirésistante : un antibiotique se révèle efficace
La tuberculose multirésistante est une maladie très difficile à soigner en raison de l’antibiorésistance, mais de nouveaux traitements pourraient aider à lutter contre ce fléau.
Si elle ne représente qu’environ 5 % des cas de tuberculose, la tuberculose multirésistante se révèle particulièrement inquiétante en raison de sa faible réponse aux traitements antituberculeux standards. Mais les professionnels de santé pourraient avoir de nouvelles armes pour la combattre. Plusieurs études encourageantes ont été présentées lors de la Conférence mondiale de l'Union sur la santé pulmonaire organisée à Paris, le 15 novembre 2023.
Tuberculose multirésistante : la lévofloxacine, un médicament efficace et peu onéreux ?
L’un des traitements les plus prometteurs semble être l’antibiotique lévofloxacine. Ce médicament réduirait de 60 % le risque de développer une tuberculose multirésistante, selon les résultats mis en commun de deux études distinctes dévoilées par une dépêche AFP. Ces travaux ont été réalisés respectivement auprès d’enfants d’Afrique du Sud et d’adultes vietnamiens. Philippe Duneton, directeur exécutif de l’ONG qui a cofinancé l'étude sud-africaine, estime qu’il s’agit d’une “avancée majeure qui pourrait aboutir à protéger des millions d’enfants face à une maladie dévastatrice”.
Outre son action contre la tuberculose multirésistante, la lévofloxacine présente un avantage de taille selon les experts : son coût. Peu onéreux, il serait ainsi plus facile d’accès pour les populations des pays en voie de développement, où l’infection est particulièrement répandue.
Tuberculose multirésistante : ce qu’il faut savoir
Lors d’une tuberculose multirésistante (tuberculose-MR), les bacilles tuberculeux, responsables de l’infection, se révèlent résistants aux médicaments antituberculeux de première intention comme la rifampicine et l’isoniazide. Ses symptômes sont les mêmes que pour la forme de tuberculose habituelle ; c’est-à-dire la perte de poids, une température légèrement élevée, un état de fatigue et une toux. La production de crachats et des douleurs thoraciques peuvent être observés si les mycobactéries affectent les poumons. En raison de l'antibiorésistance, l’infection est particulièrement longue à soigner.
Dans un communiqué faisant état de la recherche sur le sujet, Médecins Sans Frontière alerte : "bien que plusieurs schémas thérapeutiques pour la tuberculose-MR existent désormais dans le monde, de nombreuses personnes reçoivent encore des traitements classiques longs (jusqu'à 24 mois), inefficaces (seulement 59 % de réussite du traitement en 2018) provoquant souvent de graves effets secondaires, notamment des psychoses aiguës et des surdités permanentes. Les patients suivant ces schémas thérapeutiques doivent ingérer jusqu'à 14.000 comprimés sur toute la durée du traitement, et certains doivent endurer des mois d'injections quotidiennes douloureuses".
"Depuis trop longtemps, la tuberculose-MR représente une redoutable ennemie contre laquelle les options de traitement sont limitées et mal tolérées. Aujourd'hui, nous savons que plusieurs schémas innovants, raccourcis et entièrement oraux vont permettre un traitement de la tuberculose-MR individualisé et centré sur les besoins du patient. Cela marque un moment clé dans la lutte contre une maladie qui sévit parmi les populations les plus vulnérables", conclut Lorenzo Guglielmetti, médecin, directeur du projet endTB pour Médecins Sans Frontières.