Zelitrex : prix, posologie, effets secondaires
Zelitrex est un médicament de la famille des Nucléosides et nucléotides, inhibiteurs de la transcriptase reverse exclus. Il est utilisé pour les traitements ou en cas d'apparition des symptômes suivants :
- Infection due au virus de l'herpès, sans précision
- Maladie à cytomégalovirus, sans précision
- Zona sans complication
Effets secondaires Zelitrex
Si vous avez pris plus de ZELITREX 500 mg, comprimé pelliculé que vous n'auriez dû :
Habituellement, ZELITREX n'est pas nocif, sauf en cas de surdosages répétés sur plusieurs jours. Si vous avez pris plus de comprimés que vous n'auriez dû, vous pouvez avoir des nausées, des vomissements, des problèmes au niveau des reins, une confusion, une agitation, .vous pouvez ressentir une baisse de la vigilance, voir des choses inexistantes ou perdre connaissance.
Si vous oubliez de prendre ZELITREX 500 mg, comprimé pelliculé :
En cas d'oubli, prenez ZELITREX dès que vous vous en apercevez. Cependant, si vous constatez votre oubli alors qu'il est presque l'heure de prendre votre dose suivante, ne prenez pas la dose oubliée.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre. Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
- essoufflement (dyspnée),
- inconfort abdominal,
- éruption cutanée, parfois accompagnée de démangeaisons, éruption de type urticaire,
- douleur dans le bas du dos (douleur rénale),
- sang dans les urines (hématurie)
Contre-indications
Ne prenez jamais ZELITREX 500 mg, comprimé pelliculé :
- si vous êtes allergique au valaciclovir ou à l'aciclovir ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés à la rubrique 6
- si vous avez déjà développé une réaction cutanée étendue associée à une fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques, une augmentation des taux d'enzymes dans le foie et/ou une éosinophilie (réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) après avoir pris du valaciclovir
Zelitrex et grossesse
ZELITREX est habituellement déconseillé pendant la grossesse. Si vous êtes enceinte ou si vous pensez l'être, ou si vous envisagez une grossesse, n'utilisez pas ZELITREX sans en parler à votre médecin. Votre médecin évaluera le bénéfice pour vous par rapport au risque pour votre enfant si vous prenez ZELITREX pendant votre grossesse ou si vous allaitez.
Valaciclovir : zona, effets, pourquoi l'utiliser ?
Le valaciclovir est un des deux principaux antiviraux utilisés (avec l'aciclovir) dans les poussées d'herpès ou de zona. Comment agit ce médicament ? Quand faut-il le prendre ? Est-il vraiment efficace ?
C'est quoi le valaciclovir ?
Le valaciclovir est un médicament antiviral à usage systémique (non local), de structure très proche de celle de l'aciclovir, antiviral appartenant à la classe des nucléosides et nucléotides. Le valaciclovir est très spécifique de certains virus comme notamment celui de l'herpès (HSV types 1 et 2), le cytomégalovirus (CMV) ou encore le virus de la varicelle et du zona (VZV). C'est une prodrogue de l'aciclovir, c'est-à-dire qu'une fois absorbé, il libère rapidement dans l'organisme de l'aciclovir et de la valine. Il agit en empêchant la reproduction des virus dans les cellules, par blocage de la synthèse de leur ADN. Il est principalement utilisé dans certaines formes d'herpès, en cas de zona ou, dans certaines situations, en prévention des infections à CMV. Le valaciclovir réduit l'intensité et la durée des douleurs liées au zona (névralgies) ainsi que les complications oculaires qui peuvent en découler. Il peut également réduire le risque de transmission de l'herpès génital lorsqu'il est pris en prévention. Enfin, il permet d'éviter les rejets de greffe de rein ou de cœur en conférant une protection contre le CMV et en limitant le risque de survenue d'autres infections opportunistes comme celles à VZV ou HSV. Il est commercialisé sous le nom de Zelitrex® ou de ses génériques (Valaciclovir Almus, Alter, Arrow, Biogaran, EG, Evolugen, Mylan, Sandoz, Sun, Teva, Zentiva, Zydus). Il se présente sous forme de comprimés dosés à 500 mg, en boîtes de 10, de 42 ou de 112 comprimés selon la posologie nécessaire à l'indication concernée.
Indications : pourquoi utiliser le valaciclovir ?
Le valaciclovir est utilisé en traitement du zona et du zona ophtalmique chez les adultes immunocompétents et immunodéprimés, en traitement et prévention des infections cutanées et muqueuses à HSV (herpès génital, herpès oculaire, herpès oro-facial) ainsi qu'en prévention des infections à CMV après transplantation d'organe chez l'adulte et l'adolescent.
Quelle efficacité sur le zona ?
Le valaciclovir est efficace dans le traitement du zona à condition qu'il soit pris le plus rapidement possible après l'apparition des symptômes cutanés, soit dans les 72h. Le valaciclovir diminue l'intensité, la fréquence et la durée des douleurs, notamment les névralgies aiguës et les névralgies post zostériennes. Il prévient également les complications oculaires du zona. Il ne permet pas d'éliminer le virus de l'organisme, c'est pourquoi un zona est toujours susceptible de se réactiver. Le valaciclovir a en revanche vocation à empêcher la réplication virale dans les cellules lors des poussés actives et à soulager les douleurs et la gêne occasionnée par ce virus.
Les effets apparaissent au bout de combien de temps ?
Son pic de concentration dans le sang est atteint en moyenne après 45 min à 2 heures en fonction de la dose administrée. Une fois métabolisé en aciclovir et en valine, il diffuse dans le cerveau, les reins, les poumons, le foie, les muscles et dans les sécrétions vaginales. Il est ensuite majoritairement éliminé dans les urines, toujours sous forme d'aciclovir, sa demi-vie (temps au bout duquel la moitié de sa dose est éliminée) étant d'environ 3 heures. Toutefois, les effets sur les douleurs et les autres symptômes ne sont pas perceptibles immédiatement, ils s'estompent généralement au fil des jours qui suivent la prise du valaciclovir. Malgré le traitement, certaines douleurs peuvent parfois persister longtemps. Le traitement par valaciclovir ne supprime pas totalement les douleurs ou les gênes occasionnées par le virus, mais permet de diminuer la durée des symptômes de quelques jours.
Est-il disponible avec ou sans ordonnance ?
Le valaciclovir (ou Zelitrex®) est inscrit sur la liste I des substances vénéneuses, une ordonnance est donc nécessaire pour s'en procurer.
Quels sont les effets secondaires du valaciclovir ?
Les effets indésirables les plus fréquents avec le valaciclovir sont des maux de tête, des nausées, des vertiges, des vomissements, des diarrhées ou encore des éruptions cutanées (dont une sensibilité au soleil et des démangeaisons). D'autres effets peuvent survenir mais sont plus rares, tels qu'une baisse des globules blancs ou des plaquettes, des réactions allergiques, des confusions, des hallucinations, des tremblements, de l'agitation, des troubles neurologiques pouvant aller jusqu'au coma, des difficultés respiratoires, des inconforts abdominaux, des troubles hépatiques (augmentation de la bilirubine et des enzymes hépatiques), de l'urticaire, des angiœdèmes, une douleur rénale, du sang dans les urines ou encore une insuffisance rénale. Chez les personnes très immunodéprimées (exemple : en cas de VIH à un stade avancé), une insuffisance rénale, une anémie hémolytique microangiopathique et une thrombopénie peuvent également survenir. La posologie du valaciclovir doit être adaptée en cas d'insuffisance rénale et chez les personnes âgées, afin d'éviter les toxicités et les risques liés à un surdosage (troubles neurologiques, troubles digestifs).
Quelles sont les contre-indications du valaciclovir ?
Le valaciclovir (ou Zelitrex®) est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité au valacicovir, à l'aciclovir ou à l'un des excipients du médicament concerné. Il est également contre-indiqué en cas de réaction cutanée type DRESS (se manifestant par une éosinophilie et des signes systémiques), car cette réaction peut être grave voire fatale. Un apport hydrique suffisant est nécessaire avec un traitement par valaciclovir et une vigilance particulière s'impose en cas de déshydratation ou d'insuffisance rénale. Certains médicaments toxiques pour les reins peuvent accentuer le risque d'insuffisance rénale, ce qui doit faire l'objet d'une surveillance accrue en cas d'administration concomitante avec le valaciclovir. D'autres médicaments peuvent également augmenter les concentrations du valaciclovir et ainsi sa toxicité. Il est donc important de signaler au médecin toute autre prise médicamenteuse avant de prendre le valaciclovir.
Pour le dépistage prénatal universel du cytomégalovirus
L’émotion suscitée par le désespoir et l’exaspération d’un père sur Facebook refusant la fatalité du décès de son enfant dans les premiers jours de vie, causé par une infection congénitale à cytomégalovirus (CMV), nous rappelle au paradoxe entourant cette infection, dont le constat immédiat et sans appel chez le nouveau-né contraste douloureusement avec le silence et l’inaction précédant la naissance.
Le CMV est la principale cause d’infection congénitale qui touche 0,3 % des naissances en France, et qui peut affecter plus ou moins sévèrement le développement du fœtus et de l’enfant infectés dans 15 % des cas. En dépit de ces chiffres, le point de vue des médecins est encore trop souvent un mélange d’ignorance et d’embarras, principalement en raison des dilemmes soulevés par le diagnostic et la gestion de ces cas avant la naissance. Le résultat est une politique de l’autruche hostile au dépistage prénatal, alors que celui-ci est techniquement possible par une interprétation pertinente des tests sérologiques en début de grossesse.
La moitié des femmes sont immunisées
Environ la moitié des femmes enceintes est immunisée en début de grossesse, et bien que l’immunité ne soit pas complètement protectrice d’une infection congénitale, la majorité des cas sévères sont le résultat d’une première (primo-) infection pendant la grossesse, qui survient chez 1 % de toutes les grossesses le plus souvent sans aucun symptôme. Les femmes les plus exposées sont celles qui ont déjà un enfant en bas âge s’infectant en crèche ou en maternelle. La prévention est possible en évitant le contact direct avec les sécrétions nasales, les larmes, la bave et les urines de l’enfant infecté pour diminuer jusqu’à quatre fois le risque de transmission du virus au fœtus.
L’amniocentèse permet dans tous les cas de faire le diagnostic au cours des grossesses à risque. Lorsque le fœtus est sévèrement atteint, l’échographie prénatale ne permet le diagnostic que dans la moitié des cas si l’infection n’est pas connue. Cependant, une approche multidisciplinaire permet de s’assurer avec précision du degré de la sévérité de l’infection avant la naissance, et les formes peu sévères peuvent désormais bénéficier d’un traitement par Valaciclovir administré à la femme enceinte qui permet la naissance d’un enfant sain dans 80 % des cas, comme l’a montré l’étude menée à Necker depuis deux ans dans le cadre d’un protocole hospitalier de recherche clinique (PHRC Cymeval).
Les nouveau-nés infectés qui présentent d’emblée un déficit auditif bénéficient d’un traitement prolongé débuté dès la naissance. Une surveillance de tous ces enfants, y compris ceux nés sans aucun symptôme permet de s’assurer d’un développement normal et d’une prise en charge adaptée d’un déficit auditif.
Stress injustifié
Les arguments généralement avancés contre le dépistage prénatal universel sont la génération d’un stress injustifié pour la plupart des grossesses concernées et l’absence de traitement efficace. Ces arguments ne sont plus recevables, le dépistage prénatal est très largement justifié.
La maladie est fréquente et l’identification d’un groupe à haut risque (femmes séronégatives) est possible à moindre coût par une sérologie en début de grossesse.
Les femmes à risque (non immunisées) ont le droit de savoir et de décider si elles veulent entrer dans un programme de dépistage. Elles doivent aussi être informées des possibilités de prévention, qui existe et est efficace à l’échelle individuelle. Le diagnostic est fiable au risque de l’amniocentèse. L’identification des fœtus gravement atteints est fiable si l’infection est connue, elle est très difficile dans le cas contraire. En fonction de la gravité, un traitement peut être possible via la mère. Les femmes ont la possibilité de demander une interruption de grossesses pour les formes les plus graves.
Les nouveau-nés infectés bénéficient toujours, quel que soit la gravité de l’infection, d’une prise en charge et d’un suivi adapté dès la naissance. Toutes les études médico-économiques réalisées à ce jour sont favorables au dépistage organisé.
Ces arguments doivent être soumis au débat public sans être étouffés par un des derniers bastions d’une médecine paternaliste qui continue à se cacher ce dépistage sauvage qui existe sans contrôle et qu’elle ne saurait voir. Nous ne comprenons pas pourquoi aujourd’hui parler du CMV pourrait induire un stress injustifié pour les femmes enceintes qui sont déjà amenées à gérer l’information sur de nombreux autres risques potentiels pour leur fœtus tels que la toxoplasmose, la listériose ou la trisomie 21.